Je tu elle nous vous elles
Salut les copines,
Après 1200 km en deux jours, une trop courte nuit, nous voici à nouveau. Comme ils disent à la télé : "vivement dimanche".
Nous avons, puisque telle est la formule toute faite, accompagné un oncle (le frère aîné à son père - la fratrie comptait 14 enfants) à ma tite Sonia à sa dernière demeure.
Ce n'est pas la mort qui est triste dans le cas présent. L'oncle en question avait soufflé (avec l'aide de ses petits-enfants je présume) 89 bougies en janvier. C'est le comportement de l'entourage familial proche qui m'a outré.
Le bonhomme passait pour un marginal. Et alors ? ! ?
Il a élevé trois enfants qui n'en disnt que du bien, gâté cinq petits enfants tristes d'avoir perdus leur grand-père, eut le bonheur de connaître deux arrières petits-enfants. Ouf, quelle vie !
Bien sûr il avait ses idées (un peu anar comme moi). Sa phrase de prédilection était : "si l'argent faisait le bonheur, y'a longtemps que j'en aurais." Le fait est qu'il a tout donné de son vivant, au fur et à mesure, ne gardant pour lui que le minimum vital. Et pour sa fin ? Tout était prévu, réglé, payé d'avance.
Bien sûr on a été reçu dans une maison presque vide après la cérémonie. Et les requins qui traînent toujours dans ce genre de réunion familiale n'avaient plus rien à se mettre sous la dent. Moi je trouve ça génial.
Je terminerai par une autre phrase toute faite : laissez-le dormir en paix, lui l'a bien mérité.
Nous répondrons à vos commentaires et à vos mails dès ce soir, promis. On vous embrasse, et vous souhaitons une excellente journée.
En chine on les emprisonne, donc on les torture...
En Asie du Sud-Est on les emprisonne, donc on les assassine...
En Russie on les emprisonne, donc on les fait disparaître...
Il ne fait pas bon être bloggeur dans le monde.
En France on ne les emprisonne pas (encore). On ne les assassine pas, bien que certains aient disparu.
Par contre on les épie.
Plusieurs se sont fait virer de leur boulot pour avoir dénoncé de mauvaises conditions de travail. Virés pour faute grave, pour avoir dit - de manière anonyme - la misère pshychologique dans laquelle on les plonge toute la semaine, pour assurer les profits de leurs patrons.
Nul doute que je dois avoir les RG aux fesses. Une lesbienne réac qui n'a pas de patron pour la maintenir dans "le droit chemin"...
Je serai peut-être la première bloggeuse qu'on aura emprisonnée, torturée, fait disparaître, assassinée en France.
Car c'est cela aussi la liberté : la liberté de faire taire la contestation.
Alors voici mon testament :
- je lègue tous mes biens à Sonia, qui aura été la femme de ma vie
- je lègue ma place dans notre grand lit à Roxy, à personne d'autre
- je lègue à mes collègues bloggeurs et bloggeuses la volonté de continuer la lutte partout dans le monde
Qui a dit que répondre aux com's était sympa ? En faire sur les articles des copines, oui ! Quand on peut (n'est-ce pas Flo, toi qui as décidé de te la jouer sur un truc où on peut même pas dire qu'on t'aime). J'ai décidé, toute seule comme une grande, de répondre à vos com's par un article. Evidemment, ça fait des vagues à la maison, car je passe plus de temps qu'il ne faudrait sur l'ordi.
Alors, pour celles qui n'auraient pas compris (arrretez de vous la jouer, y'en a), Roxy n'est pas un chien. Roxy a le poil (très fourni) roux, des yeux marron (même que quand on plonge le regard dedans on devine la signification du mot "tendresse"), et sa douceur ferait pleurer un oignon. Ses grandes oreilles traînent un peu sur le sol quand elle baisse la tête ? Et alors ! A part ça, plus le fait qu'elle aboie (comme beaucoup d'entre nous) et marche à quatre pattes (comme certaines certains soirs, et par pitié, arrêtez de penser à Djou et à Jo), Roxy est "notre fille" !
Aucune de nous ne l'a enfantée, d'accord. Mais Sonia l'a tout de même portée un peu, environ deux semaines dans sa tête. Depuis (pour dire à Flo qu'elle a raison) on vit en meute. La chef ? Roxy bien sûr ! Elle se promène, fière comme une souveraine, dans la maison. Elle connaît déjà tous les trucs pour qu'on lui passe le moindre de ses caprices. Et quand on est en compagnie, elle s'arrange pour balancer de ces regards... qui nous font passer pour des mères indignes.
Par exemple : la semaine dernière chez les parents (les miens). On est dans le salon, c'est le "tea time". Super-papa tend la moitié d'un gâteau sec à notre boule de poils. je m'insurge :
"Doucement, papa. Elle mange trop de sucre."
"Comme toi quand t'étais petite" qu'il me répond. "Et ça ne t'a pas empêché de grandir."
Et toc ! N'insiste pas, Jo, tu ne gagneras pas. Vingt minutes plus tard, dans la cuisine, super-maman refile (en douce, la complice) une autre gâterie à la bestiole. Ma tîte Sonia s'insurge, à sa manière.
"Vous ne devriez peut-être pas lui donner un autre gâteau."
Vous voyez le genre nian-nian adopté par ma douce quand elle s'adresse à mes vieux (qui ne le sont pas tant que ça "vieux").
Super-maman ne répond pas, elle adore Sonia au moins autant que la chienne et moi réunies, et c'est peu dire. Seulement, notre boule de poils ne l'entend pas de cette oreille. Un léger coup de patte sur une jambe, elle vient de capter l'attention.
La tête légèrement penchée, un regard d'une tristesse... Mon Dieu ! Super-maman va prévenir les services sociaux pour maltraitance à enfant. Non, pas tout-à-fait. Mais Roxy finit dans ses bras. La garce ! Elle en rajoute par un soupir d'une langueur extravagante, du style "toi au moins tu me comprends", auquel elle s'entend répondre "pauvre fi-fille, je vais m'occuper de toi puisque ces deux égoïstes ne le font pas".
Moi, j'ai tout compris. Je devine qu'un autre gâteau va passer de la main de super-maman à la gueule de super-Roxy. Et ce qui devait arriver arrive.
Bon ! J'arrête là, car je pourrais en raconter tout le week. Sans le end bien entendu, car il y en auras certainement d'autres. Vous voyez que Roxy n'est pas une chienne !
Vous avez aimé cette manière de répondre à vos com's ? Faites-le savoir, ma tite Sonia me pardonnera peut-être de caresser le clavier plus qu'elle.
A bientôt.
Ce n'est pas le temps qui me manque de vous remercier toutes pour ces com's pleins d'une sincère gentillesse, plutôt la force.
On rentre de chez "beaux-parents", et non Madi, je n'ai pas bu ce soir. A vrai dire, pas depuis un sacré bout de temps.
Je ne saurai l'expliquer, maintenant que le contrat est signé, j'ai peur. Ce bouquin va sortir, tout le monde pourra le lire, ça me fout la trouille. Et personne pour me dire si c'est normal. S'il vous plaît ! Si quelqu'un ou quelqu'une lit ces lignes, et a déja vécu cette expérience, dites-moi si c'est naturel.
Mon chaton est plongé entre moquerie (gentille) et perplexité, comme d'habitude. Sans doute car la pauvre ne sait quoi penser. Ce livre est axé sur elle, après tout, puisque le sous-titre est "histoire d'une rencontre".
Si vous la voyiez rigoler, du haut de ses 25 ans. Du genre : "les nanas arrêteront peut-être de te mater !" Alors que c'est elle qui attire tous les regards. Même Roxy tourne en rond, comme si elle ressentait une tension.
Je vous assure, tout va bien. Ou tout va mal, j'en sais plus rien.
J'écris cet article à main levée. J'ai tellement envie de vous parler, et je ne sais pas quoi dire. L'important est de vous savoir là, près de nous. On veut conserver notre intimité, car sans cette intimité il n'y aurait pas de bonheur possible. Mais on a besoin de vous comme, je l'espère, vous avez besoin de nous.
Je ne sais pas si ça marchera, et à la limite je m'en fous. La réussite (la nôtre à toutes) n'est pas de faire un best-seller, mais de croiser des gens qui méritent d'être connus. Il y en a partout, de toutes les couleurs, de toutes ou sans religions, de toutes préférences.
Un homme m'a dit lundi soir : "Joëlle, vous balancez un pavé dans la marre. A nous de faire en sorte que les vagues engendrées submergent une partie de la connerie humaine, et la noient." J'ai peut-être eu tort, mais j'ai pris ces mots comme un compliment. Et cet homme, c'est mon éditeur.
Je vais vous laisser pour ce soir, car une personne me réclame. Ne vous étonnez pas de voir une nuit noire, car si cette personne me demandait de décrocher la lune, je le ferais sans hésiter.
Un coup de blues, un coup de gueule, envie de témoigner ? Ce blog vous est ouvert.