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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 06:07
Mademoiselle nous snobe, mademoiselle nous fait la gueule. Qui ? Vous en avez de drôles de questions. Roxy bien sûr.
Dans l’impossibilité de l’amener avec nous, on l’a déposée chez mes parents dimanche. Mardi soir nous étions attendues, car super-maman nous avait préparé un super dîner, pour nous remettre de la longue route. Et puis on était pressées de la retrouver.
 
Je laisse ma tite Sonia entrer la première, sachant que notre bestiole va sauter dans ses bras dès qu’elle va la voir. Et là, surprise ! L’entrée se trouve juste entre la cuisine et le salon. Mademoiselle lève la tête, nous jette un œil indifférent, puis replonge dans sa gamelle. Ma parole ! Ils l’ont droguée en notre absence, ou quoi ? Bonnes poires, on met son comportement sur le compte de la faim.
Ah, elle a bon dos la faim ! C’est moi qui vous l’dis. Une fois rassasiée, Roxy passe devant nous sans nous voir, et va s’installer sur les genoux de mon père. Vas-y que je te lèche, vas-y que je glisse ma tête dans ton cou, que je demande à jouer. On s’approche, l’autre soupire et continue à nous ignorer. Vous imaginez la soirée d’une tristesse…
Mon chaton pense que ça ira mieux à la maison. Elle croit encore au Père Noël à son âge ? Parce qu’une fois rentrées, « miss Roxy qui fait la gueule » s’installe dans sa panière, et joue avec ses jouets sans se préoccuper de nous.
« A tous les coups, ils l’ont gavée de gâteaux pendant deux jours » que je balance, histoire de dire quelque chose. Refilez votre mouflet aux grands-parents pendant un week-end, et toute l’éducation est à refaire.
Tite Sonia se précipite (elle n’en peut plus d’un tel comportement de chien), ouvre le placard, et sort un biscuit qui, normalement, est réservé aux grandes occasions.
« Viens voir maman » la supplie-t-elle en agitant le trésor de sucrerie. Peine perdue, notre boule de poils ne réagit pas. On va se coucher un peu démoralisées, on en discute avant de s’endormir, ça nous agace et ça nous tracasse, les cauchemars nous guettent.
 
Au milieu de la nuit, brusque montée de la température dans notre lit. Non ! Les mains de mon chaton sont à leurs places, et les miennes aussi (quoique leurs places naturelles depuis quatre ans… chut, c’est pas un blog pour adultes). Qu’est-ce qui fait qu’on a soudain chaud ? Car on est réveillées toutes les deux.
« Miss Roxy qui fait plus la gueule » s’est glissée en douce entre nous. Trop crevées par tous ces kilomètres en deux jours et l’enterrement, on ne s’est rendues compte de rien.
 
On ne lui a jamais permis de dormir avec nous. Mais cette nuit, on était si contentes de la retrouver, qu’on a laissé faire. Et le matin, on a eu droit ensemble à un super câlin de sa part. Elle n’a même pas fait de différence entre ma tite Sonia et moi. Je vous jure que le moral est remonté en flèche.
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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 05:57

Salut les copines,

Après 1200 km en deux jours, une trop courte nuit, nous voici à nouveau. Comme ils disent à la télé : "vivement dimanche".

Nous avons, puisque telle est la formule toute faite, accompagné un oncle (le frère aîné à son père - la fratrie comptait 14 enfants) à ma tite Sonia à sa dernière demeure.
Ce n'est pas la mort qui est triste dans le cas présent. L'oncle en question avait soufflé (avec l'aide de ses petits-enfants je présume) 89 bougies en janvier. C'est le comportement de l'entourage familial proche qui m'a outré.
Le bonhomme passait pour un marginal. Et alors ? ! ?
Il a élevé trois enfants qui n'en disnt que du bien, gâté cinq petits enfants tristes d'avoir perdus leur grand-père, eut le bonheur de connaître deux arrières petits-enfants. Ouf, quelle vie !
Bien sûr il avait ses idées (un peu anar comme moi). Sa phrase de prédilection était : "si l'argent faisait le bonheur, y'a longtemps que j'en aurais." Le fait est qu'il a tout donné de son vivant, au fur et à mesure, ne gardant pour lui que le minimum vital. Et pour sa fin ? Tout était prévu, réglé, payé d'avance.
Bien sûr on a été reçu dans une maison presque vide après la cérémonie. Et les requins qui traînent toujours dans ce genre de réunion familiale n'avaient plus rien à se mettre sous la dent. Moi je trouve ça génial.
Je terminerai par une autre phrase toute faite : laissez-le dormir en paix, lui l'a bien mérité.

Nous répondrons à vos commentaires et à vos mails dès ce soir, promis. On vous embrasse, et vous souhaitons une excellente journée.

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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 03:45

En chine on les emprisonne, donc on les torture...
En Asie du Sud-Est on les emprisonne, donc on les assassine...
En Russie on les emprisonne, donc on les fait disparaître...

Il ne fait pas bon être bloggeur dans le monde.

En France on ne les emprisonne pas (encore). On ne les assassine pas, bien que certains aient disparu.

Par contre on les épie.

Plusieurs se sont fait virer de leur boulot pour avoir dénoncé de mauvaises conditions de travail. Virés pour faute grave, pour avoir dit - de manière anonyme - la misère pshychologique dans laquelle on les plonge toute la semaine, pour assurer les profits de leurs patrons.

Nul doute que je dois avoir les RG aux fesses. Une lesbienne réac qui n'a pas de patron pour la maintenir dans "le droit chemin"...

Je serai peut-être la première bloggeuse qu'on aura emprisonnée, torturée, fait disparaître, assassinée en France.

Car c'est cela aussi la liberté : la liberté de faire taire la contestation.

Alors voici mon testament :

- je lègue tous mes biens à Sonia, qui aura été la femme de ma vie
- je lègue ma place dans notre grand lit à Roxy, à personne d'autre
- je lègue à mes collègues bloggeurs et bloggeuses la volonté de continuer la lutte partout dans le monde

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 06:16
Merde alors ! De qui se moque-t-on ? Christine Lagarde ose dire que les prix n’ont pas augmenté tant que ça. Depuis combien de temps elle n’a pas fait ses courses ? Je détaille, pour qu’on ne m’accuse pas de mauvaise foi :
- le gouvernement refuse un coup de pouce au SMIC (essayez de vivre décemment avec 980 € par mois)
- le président s’augmente de 170 %
- les smicards glanent les 2,5 % d’augmentation minimale
- les prix de la bouffe explosent de 5 %
 
Toute notre nourriture vient de la culture, et les agriculteurs vendent à perte. Notre fric, il va où si ce n’est pour les rémunérer correctement ?
Sarkosinistre répète à tout va « travaillez plus pour gagner plus » ! La mère de famille, qui bosse à l’usine ou dans un magasin, ne rentre pas chez elle pour se reposer. Elle doit s’occuper du ménage, des enfants, du mari parfois. Et on lui demanderait de faire des heures supplémentaires ?
La réforme des régimes spéciaux comprend aussi la réforme des retraites des députés et des sénateurs. Pourquoi ne pas avoir commencé par eux ? Car le système va demander des années de tractations. Alors en les faisant passer en dernier, on préserve leurs privilèges.
 
Je n’étais pas née en 1968, mais je vous jure que l’anniversaire de cette révolution manquée, je ne le raterai pour rien au monde.
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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 18:39
Merci Madison pour ce merveilleux article
Les troubles puis les émois, je les ai ressenti aussi, tout comme toi. Les regards étonnés puis soupçonneux, je les ai subis, tout comme toi. Pourquoi ne pas enchaîner, raconter aussi « mes prémices » ? Notre amie vient de lancer une image du passé dans notre ciel, je propose de lui emboîter le pas, et de raconter nous aussi nos premiers pas balbutiants, nos premiers coups de cœur, ces souvenirs marquants de femmes que nous n’étions pas encore, mais qu’inconsciemment sans doute nous souhaitions devenir.
 
La première fois qu’une fille m’a subjuguée, j’avais à 8 ans, en colonie de vacances. Souvenir fugace d’un petit ange avec qui je passais les journées d’un été merveilleux. On était inséparables, malgré les tentatives désespérées des garçons pour nous accaparer l’une et l’autre.
Ne me demandez pas son prénom, ma mémoire a tiré un trait. Reste l’image d’une blondinette enjouée dans une petite robe pastel, qui refusait de mettre des pantalons même quand les moniteurs nous emmenaient crapahuter en forêt.
Au dortoir, chacune dans nos lits à la fois proches et si éloignés, on s’endormait en se tenant la main. J’ai été malade pendant deux jours ? Qu’importe, elle a passé deux jours à l’infirmerie avec moi. Et l’infirmière s’est résolue à lui mettre un petit lit près du mien.
Puis, vers la fin des trois semaines, on a travaillé ensemble un duo pour le rituel concours de chant. Là aussi le temps passé ensemble nous était précieux. On accordait nos voix, main dans la main, du matin au soir, jusqu’à nous couper de tout ce qui n’était pas « nous deux ».
Le grand moment arrivé, sur l’estrade devant tout le monde (directrice, encadrement et élus locaux compris), elle a posé ses lèvres sur ma joue après notre prestation. On s’embrassait souvent ainsi, en toute innocence. Mais là, devant ce parterre d’enfants et d’adultes, j’ai ressenti dans ma poitrine ces mains invisibles qui étiraient mon cœur, jusqu’à lui faire prendre toute la place.
Deux jours plus tard, on se séparait (on nous séparait) à la descente du car, en larmes, pour ne jamais se revoir. Nos mains s’accrochaient l’une à l’autre à en avoir mal, j’étais si affolée à l’idée de rentrer à la maison « sans elle » que j’en détestais mes parents, les siens, la terre entière. Malheureusement, les adultes ont gagné.
 
La mémoire est une chose bizarre. Je ne saurai vous dire ce que j’ai reçu en cadeau d’anniversaire ou à Noël cette année-là, ce qui me faisait planer ou m’horripilait. Reste un souvenir unique ancré en moi pour l’éternité.
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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 06:50
On se rappelle toutes de l’épopée chevaleresque de Djou L’Ail et de sa bande, lors d’une soirée mémorable. Alors voici une histoire, qui n’est pas sans rappeler le ton de notre amie. Djou, prends ces quelques lignes pour un hommage à ton talent de conteuse.
 
Il était une fois, dans la grande forêt d’Over-blog, une poignée de damoiselles qui se partageaient quelques giga-octets du vaste univers du web. Chacune vaquait à ses occupations, puis se baladait de-ci de-là, passant chez l’une ou chez l’autre, tenant des discussions sur divers sujets ou laissant un petit commentaire. Bien que toutes différentes, elles avaient en commun l’amour de la Femme. La vie s’écoulait simplement, rythmée par les cris et les rires, les aventures et les pensées profondes.
 
De son château élyséen, le roi Sarkosinistre – élus par une majorité de nantis et d’ignares – peinait à supporter l’émancipation des sujettes. Car le seul fait de fermer les yeux revenait, dans son esprit aussi malin que mesquin, à faire preuve de faiblesse.
- Comment ? Des femmes vivent avec des femmes, manqua-t-il de s’étouffer.
- Oui, Mon-saigneur. Elles disent qu’elles n’ont pas besoin de nous.
- Et comment font-elles ? Elles n’ont pas d’enfants ?
L’éminence grise caressa d’une main distraite la croix en pendentif autour de son cou. Les colères de son maître l’effrayaient.
- Certaines en ont eu, avant. Et puis le grand concile, auquel vous devez rendre des comptes, leur permet maintenant d’adopter des petits orphelins.
Malheureusement, Sarkosinistre ne s’étouffa pas.
- Allez chercher ces donzelles ! Je vais leur montrer qui est le maître, aboya-t-il.
Les sbires se mirent en route aussitôt, préférant se taper des heures supplémentaires que d’affronter l’ire du roi. Pourtant, le ministère rechignait trop souvent à les payer, ces heures.
 
Glory Hole se promenait, clamant des poésies destinées à son amour tout neuf, et cherchant une formule mathématique afin de calculer la distance entre sa main et les fesses de sa dulcinée.
- Toi ! Qu’est-ce que tu fais dans le coin ?
Surprise, la belle dissimula sa contrariété devant les gêneurs en grand uniforme sur leurs fringants destriers.
- Je suis sage. Je joue avec mes copines, répondit-elle sans se démonter.
- Evidemment, cria le chef de la milice. Et moi je ne sers à rien ?
- Ben… non !
Plus de doute, les cerbères tenaient un premier élément subversif.
- C’est ce que nous allons voir. Emparez-vous d’elle !
Les gardes se saisirent de la jeune femme avant qu’elle ne puisse réagir, et l’enfermèrent dans la cage tirée par deux chevaux noirs.
 
Catharina qui, rentrant de l’Oise, passait par là, se précipita vers la source des cris et protestations. Quelle ne fut pas sa stupeur de voir une de ses voisines emprisonnée, telle une mécréante. La verve de Glory Hole lui avait sans doute attiré quelques ennuis.
- Un problème, monsieur l’officier ?
- Toi ! Qui es-tu ?
La fermeté du ton incita la jeune femme au calme, sans doute l’unique moyen d’apprendre la raison de tels agissements.
- Je suis la Mosaïque humaine. Tout le monde me connaît dans le quartier.
- Ah bon ! Toi aussi tu…, balbutia-t-il. Tu aimes les femmes ?
- Oui. Pas vous, officier ?
La colère empourpra les joues recouvertes d’un poil noir sous le casque brillant. Au moins, aucune pour l’instant ne dissimulait ses tendances.
- Si, bien sûr ! Mais vous, vous n’êtes pas censées aimer des hommes peut-être.
- Pourquoi ? On ne dérange personne, clama Catharina. Vous n’avez pas de mission plus importante que de nous faire du mal ?
Non, le chef de la milice n’allait pas s’épuiser dans un débat qui ne l’intéressait pas. Son maître payait (mal mais un peu tout de même), lui obéissait. Les gardes réagirent à la première sollicitation, s’emparèrent de la jeune femme, et la jetèrent dans la cage.
La Mosaïque humaine chercha auprès de sa compagne d’infortune la raison de leur interpellation, car raison il devait y avoir.
- Tu sais ce qu’il se passe ?
- Pas trop, susurra Glory Hole. Ça ressemble à une rafle.
L’horreur se peignit sur les traits tirés de Catharina. Rafle… ce mot possédait une connotation particulière, comme ségrégation, « Veldiv », purge, concentration, extermination.
- Tu crois que c’est parce que… bégaya-t-elle, espérant de tout cœur se tromper.
- A entendre les questions qui nous ont été posées, je ne vois rien d’autre.
Les filles s’accrochèrent aux barreaux de la cage, quand les chevaux noirs se mirent au trot, poussés par la cravache du cocher.
 
Le roi Sarkosinistre attendait des nouvelles d’importance. Beaucoup de ses sujets remettaient en cause ses décisions, et des foyers d’insurrection éclataient un peu partout.
- Qu’est-ce qu’ils veulent tous, à la fin. Je leur ai promis du changement, ils en ont.
L’éminence grise, dont le regard de fouine ne quittait jamais le dallage de la salle du trône en présence de son maître, se racla la gorge, et répondit.
- De la liberté, de la fraternité…
- Et pourquoi pas de l’égalité, s’insurgea le dictateur. Je suis le roi, que diable ! Ils ne veulent pas que je bosse à leur place, tout de même. Et cette histoire de… femmes avec des femmes, où en est-on ?
 
A suivre
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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 07:03
« Comment marquer la journée de la femme, ou comment être ridicule, le savoir, et s’en foutre ? Telle est la question du jour.
 
Dans un magasin, dont je tairai le nom, on offrait samedi une rose à chaque femme. Pourquoi ? Sans doute pour lui faire oublier la femme qui trime toute la journée, et qui au bout du comte vend ses légumes moins cher que le coût de revient. Sans doute aussi pour remonter le moral de la femme battue par son mari, qui devra expliquer que la fleur ne lui a pas été donnée par un amant. Sans oublier la femme abandonnée, qui ne sait plus quoi donner à manger à ses gosses qu’elle élève seule, tant la nourriture devient hors de prix. A moins que ce ne soit pour faire comprendre à la femme, qui tend la main à la porte du magasin, qu’elle n’est pas à sa place ?
 
Non ! Ils offrent une rose pour nous dire « on vous a bien baisée aujourd’hui, car vous avez fait vos courses chez nous. N’oubliez pas de revenir la semaine prochaine. »
 
Entre mon chaton (couchée, Roxy ! Y a pas de chat à la maison) et moi, c’est tous les jours la journée de la femme. De même que ça devrait être aussi tous les jours la journée de l’homme, de l’enfant, du vieillard, de l’étranger, de l’autre et de nous-mêmes.
 
Quand l’être humain aura compris le sens des mots « partage », « justice », « égalité », « liberté », ce sera tous les jours la fête de tous.
 
Restons zen, c’est pour demain, ou après-demain… peut-être. »
 
Vous étiez en direct sur Over-Blog, pour la chronique de Jo.
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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 00:52

Qui a dit que répondre aux com's était sympa ? En faire sur les articles des copines, oui ! Quand on peut (n'est-ce pas Flo, toi qui as décidé de te la jouer sur un truc où on peut même pas dire qu'on t'aime). J'ai décidé, toute seule comme une grande, de répondre à vos com's par un article. Evidemment, ça fait des vagues à la maison, car je passe plus de temps qu'il ne faudrait sur l'ordi.

Alors, pour celles qui n'auraient pas compris (arrretez de vous la jouer, y'en a), Roxy n'est pas un chien. Roxy a le poil (très fourni) roux, des yeux marron (même que quand on plonge le regard dedans on devine la signification du mot "tendresse"), et sa douceur ferait pleurer un oignon. Ses grandes oreilles traînent un peu sur le sol quand elle baisse la tête ? Et alors ! A part ça, plus le fait qu'elle aboie (comme beaucoup d'entre nous) et marche à quatre pattes (comme certaines certains soirs, et par pitié, arrêtez de penser à Djou et à Jo), Roxy est "notre fille" !
Aucune de nous ne l'a enfantée, d'accord. Mais Sonia l'a tout de même portée un peu, environ deux semaines dans sa tête. Depuis (pour dire à Flo qu'elle a raison) on vit en meute. La chef ? Roxy bien sûr ! Elle se promène, fière comme une souveraine, dans la maison. Elle connaît déjà tous les trucs pour qu'on lui passe le moindre de ses caprices. Et quand on est en compagnie, elle s'arrange pour balancer de ces regards... qui nous font passer pour des mères indignes.

Par exemple : la semaine dernière chez les parents (les miens). On est dans le salon, c'est le "tea time". Super-papa tend la moitié d'un gâteau sec à notre boule de poils. je m'insurge :

"Doucement, papa. Elle mange trop de sucre."

"Comme toi quand t'étais petite" qu'il me répond. "Et ça ne t'a pas empêché de grandir."

Et toc ! N'insiste pas, Jo, tu ne gagneras pas. Vingt minutes plus tard, dans la cuisine, super-maman refile (en douce, la complice) une autre gâterie à la bestiole. Ma tîte Sonia s'insurge, à sa manière.
"Vous ne devriez peut-être pas lui donner un autre gâteau."
Vous voyez le genre nian-nian adopté par ma douce quand elle s'adresse à mes vieux (qui ne le sont pas tant que ça "vieux").
Super-maman ne répond pas, elle adore Sonia au moins autant que la chienne et moi réunies, et c'est peu dire. Seulement, notre boule de poils ne l'entend pas de cette oreille. Un léger coup de patte sur une jambe, elle vient de capter l'attention.
La tête légèrement penchée, un regard d'une tristesse... Mon Dieu ! Super-maman va prévenir les services sociaux pour maltraitance à enfant. Non, pas tout-à-fait. Mais Roxy finit dans ses bras. La garce ! Elle en rajoute par un soupir d'une langueur extravagante, du style "toi au moins tu me comprends", auquel elle s'entend répondre "pauvre fi-fille, je vais m'occuper de toi puisque ces deux égoïstes ne le font pas".
Moi, j'ai tout compris. Je devine qu'un autre gâteau va passer de la main de super-maman à la gueule de super-Roxy. Et ce qui devait arriver arrive.
Bon ! J'arrête là, car je pourrais en raconter tout le week. Sans le end bien entendu, car il y en auras certainement d'autres. Vous voyez que Roxy n'est pas une chienne !

Vous avez aimé cette manière de répondre à vos com's ? Faites-le savoir, ma tite Sonia me pardonnera peut-être de caresser le clavier plus qu'elle.

A bientôt.

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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 17:54
Une nouvelle fois je vous remercie pour ces messages de symphatie.
Bon ! Cette fois on peut présumer que Roxy est propre, dans le sens où elle ne laisse plus de petites mares jaunâtres dans la maison. « Tant mieux, car je commençais à fatiguer de devoir me baisser tous les matins pour essuyer tes cochonneries. » La demoiselle s’est pourtant distinguée hier soir. Comme je vous l’ai dit, nous étions invitées, toutes les trois (ça va de soi, comme dans la chanson).
Belle-maman lui prépare un met au fumet délicat, très chaud car, dit-elle : « cette pauvre petite bête doit avoir aussi froid que nous. » Notre boule de poils, en digne représentante de la gent canine, se précipite sur sa gamelle.
Le problème, c’est que quand belle-maman dit « c’est chaud », elle ne plaisante pas. En fait, elle pense bouillant. Donc Roxy se brûle dans sa précipitation (très légèrement, je vous rassure), fait un bond en arrière pour s’éloigner du récipient synonyme de danger, et se retrouve dans les jambes de belle-maman, qui s’apprêtait à verser une goutte de pastis dans la cocotte contenant un lapin.
Il faut dire que la maman de ma tite Sonia prend son pied à réaliser des petits plats fabuleux. Et une goutte de pastis sur le lapin en train de mijoter, hum…
Donc il en tombe un peu plus que prévu dans la cocotte, belle-maman parvient tout de même à sauver le lapin d’une noyade à l’anis, et préfère renverser le produit (qui était destiné à tomber de toute façon) sur le carrelage.
Roxy glisse dessus, s’inquiète de la voix de fausset de belle-maman (vous savez, le genre de petite plainte très aigue de celle qui crie sans être vraiment en colère, qu’aurait plutôt tendance à se retenir de rire). Car notre boule de poils est très bien vue chez les beaux-parents. Sauf que cette fois, la belle-mère n’a plus envie de rire, car Roxy, affolée par la série d’évènements, s’enfuit dans le salon. Plus elle court, plus belle-maman s’agace, car on suit la bestiole à la trace (marque sur le sol, au parfum saturé d’anis).
Comme d’habitude elle cherche deux bras réconfortants pour se planquer, à l’abri des représailles (même pas courageuse, alors inutile de la penser téméraire). Sauf que sa maman de prédilection (nan ! J’suis pas jalouse, enfin pas trop, pas autant que vous pourriez l’imaginer) n’est pas dans le salon. Alors, hop ! Un bond la propulse sur les genoux de beau-papa, qui n’a que le temps d’écarter son verre d’apéro, pour éviter une autre catastrophe.
« Tu les collectionnes, ma parole ! T’es pas sortable. Tu pourrais prendre exemple sur tes parents quand même. » Ces mots je les pense, car j’ai du mal à me retenir d’éclater de rire.
« Roxy, vilaine fille » que j’entends dans mon dos, là où se tient belle-maman. Et son bonhomme de faire un gros câlin à notre boule de poils, d’ignorer sa femme, de se fendre la poire, et de parler au bébé chien qui le regarde, les yeux chargés de ce besoin de compassion typique au cocker. L’autre, elle s’en fout, tant qu’on lui prodigue des caresses.
Roxy, tu comprends maintenant pourquoi on ne t’emmène pas au restaurant ? Une chose est sûre, ma fille, on ne s’ennuie pas une seconde avec toi.
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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 22:13

Ce n'est pas le temps qui me manque de vous remercier toutes pour ces com's pleins d'une sincère gentillesse, plutôt la force.
On rentre de chez "beaux-parents", et non Madi, je n'ai pas bu ce soir. A vrai dire, pas depuis un sacré bout de temps.
Je ne saurai l'expliquer, maintenant que le contrat est signé, j'ai peur. Ce bouquin va sortir, tout le monde pourra le lire, ça me fout la trouille. Et personne pour me dire si c'est normal. S'il vous plaît ! Si quelqu'un ou quelqu'une lit ces lignes, et a déja vécu cette expérience, dites-moi si c'est naturel.
Mon chaton est plongé entre moquerie (gentille) et perplexité, comme d'habitude. Sans doute car la pauvre ne sait quoi penser. Ce livre est axé sur elle, après tout, puisque le sous-titre est "histoire d'une rencontre".
Si vous la voyiez rigoler, du haut de ses 25 ans. Du genre : "les nanas arrêteront peut-être de te mater !" Alors que c'est elle qui attire tous les regards. Même Roxy tourne en rond, comme si elle ressentait une tension.
Je vous assure, tout va bien. Ou tout va mal, j'en sais plus rien.
J'écris cet article à main levée. J'ai tellement envie de vous parler, et je ne sais pas quoi dire. L'important est de vous savoir là, près de nous. On veut conserver notre intimité, car sans cette intimité il n'y aurait pas de bonheur possible. Mais on a besoin de vous comme, je l'espère, vous avez besoin de nous.
Je ne sais pas si ça marchera, et à la limite je m'en fous. La réussite (la nôtre à toutes) n'est pas de faire un best-seller, mais de croiser des gens qui méritent d'être connus. Il y en a partout, de toutes les couleurs, de toutes ou sans religions, de toutes préférences.
Un homme m'a dit lundi soir : "Joëlle, vous balancez un pavé dans la marre. A nous de faire en sorte que les vagues engendrées submergent une partie de la connerie humaine, et la noient." J'ai peut-être eu tort, mais j'ai pris ces mots comme un compliment. Et cet homme, c'est mon éditeur.

Je vais vous laisser pour ce soir, car une personne me réclame. Ne vous étonnez pas de voir une nuit noire, car si cette personne me demandait de décrocher la lune, je le ferais sans hésiter.

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Un Peu De Moi

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Inutile de  mentir, je n’aime pas tout le monde. Je déteste même certain(e)s . Je ne me rabaisserai cependant pas ici aux insultes et autres écarts de langage. On peut gueuler en restant polie, non ?

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