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13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 06:13
On l’a fait ! Après moult hésitations, palabres et regards interrogateurs, nous avons osé. Il faut dire que la visite surprise des proprios a pesé dans la balance. Que je vous explique.
Une copine se souvient de moments formidables dans un petit coin de la Mayenne, avec ses parents, son frère et sa sœur. Elle reprend contact, arrange le coup, et on débarque (3 couples de nanas + Roxy) samedi dans un corps de ferme aménagé en gîte.
A écouter Mél, rien n’a changé depuis sa dernière visite (8 ans). La baraque est superbe : une cuisine toute équipée, une salle de bains avec une baignoire… grande comme un lit, un salon qui sent bon la campagne et le bois, où trône même un piano. On n’a pas osé en jouer de peur d’inviter la pluie. A l’étage une nouvelle salle de bains, plus classique, et quatre chambres différenciées par la couleur. On nous refile la jaune. Mobilier de bois, gros édredon typique de la campagne, seule remarque : le lit grince.
A peine installées en part en balade. Devant le corps de ferme s’étend un grand champ qui jouxte un petit bois. Tout ça pour nous ce week-end ? Alors nous surveillons les premiers pas de Roxy dans la nature.
D’abord son hésitation devant les hautes herbes balayées par la brise. Une patte avance puis recule, « j’y vais ou j’y vais pas ? » Tordues de rire, aucune de nous six n’intervient. Enfin notre boule de poils se lance à l’aventure, nous entraînant dans son sillage. On décide de la suivre, pour voir jusqu’où son courage peut la mener.
D’abord un banal petit trou dans la terre. Mademoiselle se met en devoir de l’élaguer, ce trou (euh… j’ai jamais fait BTP, alors j’ignore si c’est le mot qui convient). Vas-y que je gratte de toutes mes petites forces, que j’enfouis mon museau au plus profond, quand un cri retentit. Aude (copine de Mél), qui a reçu pas mal de terre sur ses chaussures, hurle de découvrir un ver de terre sur sa cheville. Notre pelleteuse à poil s’interrompt, se retourne, dévisage la copine dans le style : « c’est pas fini de gueuler ? Je bosse, moi ! »
Soudain, une petite flèche traverse notre espace de vision. Roxy l’a vue et se met en chasse. Vas-y que je te saute à droite, puis à gauche, des jappements pour dire « Eh ! Toi on t’a pas invité. » Le mulot a arrêté de courir. Il se contente d’un bond à droite ou à gauche à chaque saut de Roxy. Un véritable ballet qui fait qu’on se tort de rire une fois encore. Le jeu la lasse, et il y aura d’autres mulots dans le week-end. Car toute à ses acrobaties, la demoiselle se retrouve à la lisière du bois.
Re-hésitation, re-« faut que j’y aille, elles me regardent », et nous voilà dans la hêtraie. Le bébé-dentellière lève le museau en direction de la canopée, hume un paquets d’odeurs mélangées que nous, humains, peinons à percevoir, et ne voit plus où elle met les pattes. Glissade sur une racine, les quatre fers en l’air, demi-roulade afin de se retrouver sur le dos, elle nous dévisage. « Ça vous fait rire ? » Oui Roxy, tu nous amuses.
Soudain on ne compte plus. Une forme se meut lentement, en direction d’un fourré.
La boule de poils s’approche de la boule… d’épines. Un hérisson c’est rond, pataud, ça va surtout moins vite qu’un mulot. Oui mais (un jappement nous averties) : « c’est vachement plus gros ! » Notre pitbull croisé avec une musaraigne s’approche avec circonspection, hume l’odeur du vagabond, risque une patte. Je vous jure qu’elle ne l’a pas touché (on a soigneusement vérifié), Roxy pousse un hurlement (courageuse la chienne, pas encore téméraire), court se réfugier dans les bras de ma tite Sonia, qui se comporte en mère exemplaire.
Quand il faut remplir sa gamelle, la garce sait venir me déranger. Pour ce qui est de la tendresse démesurée, des regards énamourés, de chanter : « maman tu es… la plus belle du monde, aucune autre à la ronde… n’est plus jolie ! », ma chérie gagne toujours. C’est pas juste !
D’accord, on s’est attardées avec Roxy. Alors si vous souhaitez savoir ce que nous avons osé faire, vous serez obligées de revenir.
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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 18:47
Catharina a osé nous taguer, hihihi la coquine.
 
Je vous livre à mon tour la règle du jeu :
 
- Inscrivez 7 secrets (vie de famille, enfance, physique, animal domestique… peu importe le sujet)
- Recopiez la règle du jeu
- Choisissez 7 victimes. N’oubliez pas de les prévenir par un petit com que ces personnes sont taguées à leur tour. Demandez-leur de venir consulter la règle du jeu sur votre blog.
 
J’ose vous dire :
 
- j’ai enduré un appareil dentaire pendant trois ans
- j’ai un piercing à la narine gauche
- le prof m’a virée d’un cours de maths lors de ma 3ème
- lors de ma première année de lycée, j’ai piqué le stylo plume d’une copine (il était trop beau)
- ma boisson préférée est le café (n’en déplaise à notre chère Madi)
- mes parents m’ont envoyée en maison de repos à l’âge de deux ans (bébé fragile)
- j’ai le symbole de Vénus tatoué… sous le nombril (tout petit)
 
Alors je laisse la place à :
1  Madison
3  Nane
Val
Minipoussin  
 
Et interdiction de rire car je ne sais pas mettre les liens autrement ! Ou alors riez en cachette. J'espère que je ne vais me faire engueuler cette fois. Et n'oubliez pas (ne faites donc pas comme moi), vous devez installer les liens de la personne qui vous a tagué, et ceux des gens que vous coincez à votre tour. Bon courage.
 
On va se régaler !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 07:54
D’accord avec vous, Jo est devenue intarissable. A peine le premier bouquin terminé, sans même savoir s’il aura une vie extra utérine, un second se profile. Pourquoi ? J’aime écrire, simplement. Il m’en aura fallu du temps, jusqu’à douter de ma capacité comme de l’utilité à le faire. Du temps pour refaire le chemin à l’envers, pour tirer de sa léthargie un cerveau embrumé par une approche réussie du bonheur.
 
Toutes les chattes ne sont pas grises, même la nuit est l’histoire d’une rencontre. Une rencontre d’abord avec moi, ensuite avec la personne capable de mettre les morceaux éparpillés de mon existence en adéquation. J’ai maintenant l’intention de me tourner vers les autres.
 
Depuis quelques temps, je m’interroge sur la condition homosexuelle au sein même de la condition féminine dans le monde du travail. Et oui, militante dans l’âme. Alors je m’attelle à l’écriture d’un roman, un roman à taille humaine, sans héros ni méchant, quelques pages afin de mieux réfléchir à ce que nous sommes, et à ce que nous aspirons à devenir.
 
 
Jusqu’au bout de l’arc-en-ciel
 
L’histoire :
Marion et Pascale travaillent ensemble pour un géant de l’industrie pharmaceutique. La discrétion s’impose quand les jeunes femmes entament une liaison, basée sur le sexe. Mais la naissance d’un sentiment plus profond provoque le conflit. Marion veut sortir du placard, Pascale s’y refuse.
 
 
Nous verrons cela la semaine prochaine. Pour l’heure, direction la campagne. Des copines ont loué un gîte pour le week-end. « Roxy ! J’espère que t’es pas malade en voiture. » 
Au passage, il s'agit de notre centième article. Alors on souffle la bougie. De gros bisous à celles qui nous accompagnent sur le chemin tortueux d'O.B
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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 06:22
Je rentre jeudi à 17 h 05, décidée à me faire pardonner mon silence de la veille.
 
Car la veille, donc mercredi, Roxy s’est distinguée. J’avais pris soin de tout planquer, de ne pas laisser traîner une savate, de cacher les fils de l’ordi et du téléphone. Et croyez que se taper le ménage en grand au réveil, je m’en passerais volontiers. Donc, après une dure journée de labeur qui m’a permis de réfléchir à un élément déterminant de notre avenir (ce qu’on va faire ce week-end), je rentre l’esprit libéré. Que vois-je !
Figurez-vous que la demoiselle a joué à la dentellière. Elle a redessiné à sa manière le bas des rideaux du salon. Et qu’on évite de me dire que ce n’est pas elle, qu’un petit lutin malin et toutes ces foutaises… Donc j’oublie de faire un article, je mets le blog entre parenthèses, et me tourne vers la coupable qui me la joue à l’innocence vertueuse, quand les preuves du délit sont suspendues telles des guirlandes dans son pelage. Son regard s’accroche au mien, je crois l’entendre murmurer :
« C’est pas mieux comme ça ? »
Non, Roxy ! C’est pire. D’accord, ils étaient pas terribles nos rideaux. Mais maintenant ils ne ressemblent plus à rien.
La voila assise (toujours de travers) sur son postérieur, à distance respectueuse, en train de me dévisager comme si je venais de sortir une connerie. Que faire. Appeler police secours ? Prévenir l’assistance publique qu’on va jeter notre enfant à la rue ? Le temps passe, on reste face à face comme deux inconnues, moi avec le regard dur, elle avec son regard de cocker (ce qu’elle est après tout), quand arrive ma tite Sonia, qui se fend la poire de nous trouver ainsi.
Aussitôt la chienne se précipite dans ses bras. Pas bête l’animal de trouver refuge là où ma colère assassine ne peut l’atteindre. Et vas-y que je te lèche, que je gémis de contentement. Euh… sois honnête, Roxy, tu gémis plutôt de soulagement. D’ailleurs je crois encore l’entendre murmurer :
« Essaie de me toucher maintenant ! »
Arrête de me snober ainsi, c’est dans les bras de « ma » chérie que t’es en ce moment, donc pas franchement à l’abri. D’ailleurs ma tite Sonia s’approche, m’honore dans un même geste d’un baiser en guise de bonsoir et du corps tremblant du délit. Je bave déjà du plaisir de corriger la vilaine en toute impunité, quand la voix enjouée de mon chaton gâche ma joie, de trop courte durée :
« Allez Roxy, fais un bisou à maman pour te faire pardonner. »
Et l’autre de s’exécuter à grands coups de langues, toute heureuse de s’en tirer à si bon compte. Evidemment la colère retombe. Je me décide à aller lui acheter un ou deux jouets en plastique, super pour se faire les dents sans causer de dégâts.
 
Je rentre hier soir pour vous narrer tout cela, et… bien voilà, car il m’a fallu une nuit pour digérer la surprise. Je n’ai hier que réussi à laisser un petit com sur un article merveilleux. Alors tant pis si le mien se retrouve en ballottage à cause du décalage horaire, si vous lisez vendredi ce qui s’est passé mercredi, si Roxy décide de s’en prendre aux rideaux de la cuisine ou de notre chambre.
Quand la personne qu’on a choisie vous offre un cadeau pareil, annonce au monde entier la puissance de ses sentiments, le reste n’a que peu d’importance.
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 06:19
Des fois, on se demande pourquoi les copines des autres blogs font des super commentaires aux articles qui parlent de notre couple. On n’est rien d’extraordinaire, que deux personnes qui s’aiment. Puis en parler ça fait qu’on se remet en question, et que le temps n’a pas une mauvaise emprise sur notre histoire. Et je comprends mieux Jo en lisant ses articles, ça me rassure aussi. Dans les gens qu’on connaît il y en a qui la traitent d’intello. Moi je dis que c’est pas une obligation d’être bête. C’est vrai qu’elle est douée pour écrire, et elle aime ça. Alors je l’encourage.
Les nanas qu’on connaît ne viennent pas sur les blogs. Elles se fendraient la gueule si elles savaient qu’on en a un. Car il y en a plein qui trouvent ça nul. On a le droit de penser ce qu’on veut. Je sais que le nôtre il sert à nous rapprocher dans notre couple, et de celles qui nous ressemblent. On n’a pas toutes les mêmes goûts pour les fringues ou la zic, n’empêche que le blog est un moyen d’avoir une vie sociale pas trop moche. C’est du virtuel donc pas parfait. Pourtant j’arrive à sentir comme des vrais sentiments amicaux qui n’existeraient peut-être pas si on se voyait en vrai.
Au début notre histoire a presque mal tourné à cause de ma mère. Elle refusait de comprendre que deux femmes, ça pouvait s’aimer aussi. En fait je crois que c’est de ma faute. J’aurais dû lui en parler avant et pas lui balancer un mensonge quand j’ai emménagé chez Jo. Car après ma mère l’a accusée alors que j’étais lesbienne avant de la connaître.
Puis on a eu des problèmes avec d’autres nanas. Il y en a qui sont jalouses, ou qu’en ont rien à foutre de faire du mal. Alors on a laissé tomber les boîtes homos. En plus avec chacune notre boulot, et vu qu’on n’est pas très attirées par la danse, c’était facile. J’ai remarqué que certaines y vont seulement pour draguer. C’est bien quand on est seule, mais elles pourraient respecter les couples.
Jo a toujours voulu me protéger, car je suis plus jeune qu’elle de quatre ans et que je ne connaissais pas le milieu avant de la rencontrer. Des fois on y va, mais on ne sort qu’avec des couples et jamais de nanas seules pour pas qu’elles se sentent gênées. Et puis j’aime pas trop ces endroits, car quand tu rentres dedans t’as l’impression d’être une marchandise étalée devant tout le monde et plus un être humain libre de choisir.
Alors moi, je fais tout de la main gauche pour qu’on remarque mon alliance. J’adore la toucher, des fois je le fais sans m’en rendre compte. C’est un anneau tout simple en or jaune sans pierres précieuses et tout le tralala. Et puis je ne suis pas fan de bijoux. Mais cette bague est la plus belle du monde pour moi.
Je me souviens, quand on s’est pacsées à la mairie, c’était comme un vrai mariage. Le maire nous souriait, on sentait qu’il était vraiment heureux pour nous. Ça aide quand les gens font leur travail avec plaisir, car on a envie que tout le monde partage notre joie ce jour là. Et puis c’est encourageant pour l’avenir, de savoir que des personnes qui sont élues trouvent ça normal.
Avec ma Jo, on s’en est dit des choses depuis qu’on s’est connues au mois d’août 2004. Pourtant je n’ai jamais ressenti autant de bonheur que quand elle a glissé l’alliance à mon doigt. C'étaient ses yeux qui parlaient pour elle. Même maman l’a compris, qui chialait sur l’épaule de mon père.
Nous on s’en fout d’être lesbiennes, c’est pas ça l’important. L’important c’est qu’on a trouvé l’amour de sa vie et qu’on fait tout pour le garder jour après jour. On sait que toutes les nanas n’ont pas notre chance, alors Jo essaye de les aider en leur parlant car elle ne supporte pas que les autres soient malheureuses. Des fois, j’ai vu ses yeux briller à cause des malheurs d’une copine de blog. Ça me fait penser que ma femme est exceptionnelle, que sa gentillesse est dans sa nature. J’ai beaucoup de chance de l’avoir trouvée et je ferai tout pour la garder.
 
J’espère que je ne vous ai pas trop ennuyées avec mon histoire. C’est à cause de Madison qui m’a dit que ce serait une surprise pour Jo, et qui a bien voulu m’aider à le faire. Merci Madison car je sais que l’écriture est un beau moyen de dire à une personne qu’on l’aime. Grâce à toi j’ai trouvé le courage et la patience de le faire devant tout le monde. C’est un vrai métier l’écriture.
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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 17:53
Nous avons décidé de promener Roxy le soir après dîner ensemble. Pas peur du noir ni des mauvaises rencontres, juste pour savourer un instant romantique. On arrive donc dans un petit parc, bien connu de nos amis à quatre pattes pour son herbe tendre et son bac à sable (interdit aux enfants) en guise de toilettes. Oui, certaines municipalités investissent dans le confort canin.
Pas grand monde avec un ciel si bas qu’on pourrait l’effleurer en levant la main. Un garçon d’une dizaine d’années joue avec un « je ne sais pas comment le nommer », style gentil corniaud. Evidemment l’apparition de notre boule de poils dans le terrain de jeu change la donne, et le chien laisse tomber son jeune maître sans remords apparents.
Le gamin esseulé nous sourit. Oups ! La tite souris n’a pas chômé ces derniers temps. Après un bonjour poli et jovial, notre Denis la malice s’attarde une seconde sur nos mains enlacées pour les tenir au chaud. Et puis on en a déjà parlé, pas d’hypocrisie.
- Mon chien est très gentil, zozote-t-il à cause de ses quenottes manquantes.
On n’en doutais pas un instant. Les deux bestiaux font connaissance, la petite courant après le grand qui se laisse volontiers rattraper, et renifle le derrière de Roxy. Doucement, ne vas pas te faire un film là. Elle est trop jeune encore.
Pour l’instant, Denis la malice paraît intrigué par la proximité de ma Sonia, amoureusement accrochée à ma main.
- C’est laquelle de vous sa maman ?
Bon ! Le ton reste celui de la conversation sympa. Et puis on ne va pas se sentir agressées dès qu’on aborde le sujet, surtout par un moyen aussi gentillet. Je réponds, sûre de moi :
- C’est nous deux.
Pas de rire chez notre jeune interlocuteur, nulle moquerie n’éclaire son visage blafard sous la bruine. Il fait preuve au contraire d’une étrange circonspection.
- Ben dans ma classe, y a un copain qu’a deux mamans aussi. Elles sont vachement cool.
Nous voila rassurées, Denis la malice ne verse pas dans la discrimination. Des fois les parents devraient imiter leurs chérubins.
- Et vous, vous avez des enfants ?
C’est alors que la main dans la mienne devient moite. Je vous jure, et pas à cause du ciel qui déverse son fiel sur la terre. Moite et chaude, que dis-je, brûlante. Bien entendu, ma tite Sonia répond :
- Pas encore.
 
Zut ! Le ton de sa voix ne laisse guère planer de doute. Est-ce à cause du débat des Geek sisters ? A cause de la condamnation de la France par l’Europe pour l’adoption ? Soit je ne comprend plus le français, ou je dois m’attendre à… Alors je vais lui expliquer calmement, qu’elle élève d’abord notre Roxy, qu’elle l’amène à s’épanouir dans ses aspirations canines. Pour le reste on verra plus tard… peut-être. Me sens pas prête du tout, moi. Tant que mes ovaires me foutent la paix, on ne va pas se forcer, hein !
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3 février 2008 7 03 /02 /février /2008 18:25
J’entends vos murmures d’ici : « comment ça se passe chez Jo et Sonia avec le chien », « elles vont moins s’occuper de leur blog, même le laisser tomber », « ouais, on existera plus pour elles », « au fait, comment elle s’appelle cette bestiole ? »
Arrêtez les filles, on est toujours là. Allez, je vous la présente.
Roxy (mélange de Rox et Rouky choisi par Sonia, je n’ai pas eu voix au chapitre) est un/une, je ne sais pas comment on dit, petit cocker anglais de quatre mois. Son pelage fauve déjà bien fourni est une incitation à la caresse. Ses grandes oreilles traînent dans la gamelle quand elle mange et boit (va falloir trouver une solution là). Bref, elle est adorable comme tous les chiots. Mais alors, quand elle nous regarde, assise un peu de travers sur son postérieur (pas beaucoup d’assurance à son âge)… Merde ! Si c’est moi qu’elle avait matée à travers cette putain de vitrine, j’aurais craqué aussi.
J’ai dédouané ma tite Sonia, vous êtes contentes ? Dorénavant j’évite de dire mon chaton, car Roxy pourrait mal le prendre. Et oui, il va nous falloir abandonner certaines habitudes pour en prendre d’autres. Toute la famille est au courant. Dimanche ne vont pas manquer de débarquer super-papa et super-maman, ainsi que belle-mère et beau-père. Tout ce petit monde rien que pour la bestiole. Pensez donc. Si c’est moi qui ouvre la porte, j’aurai peut-être droit à des bisous aussi. Parce qu’une fois à l’intérieur, ils n’auront d’yeux que pour notre boule de poils.
Rien de plus facile pour la trouver : dans nos jambes, ou en train de dormir. En deux jours la demoiselle a déjà squatté le canapé, le lit, le tapis de bain, la table basse (entre nous dans le canapé et la télé bien sûr, elle se trouve plus jolie que Poivre d’Arvor et elle n’a pas tort). Bref, je crois qu’il n’y a que dans ses panières qu’elle n’a pas fait la sieste.
Ben oui ! J’en ai acheté une hier avant de rentrer. Pas un de ces trucs en osier, car Roxy va bientôt s’y faire les dents (vous nous ferez des reproches quand vous passerez l’aspirateur à la maison). Une jolie caisse en plastique, que j’ai arrangé avec un pouf en guise de matelas. Ma tite Sonia est rentrée une heure et demie plus tard… avec une panière sous le bras.
Maintenant, la priorité est de lui apprendre la propreté.
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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 17:15
Cette fois ça y est. Moi qui imaginais que ça n’arrivait qu’aux autres… On a beau s’y attendre, ça fait quelque chose. En tout cas, moi je n’étais pas prête. L’est-on jamais ? On est à peine pacsées, voila que ça me tombe dessus. Ça me crevait les yeux pourtant, mais je n’ai rien vu venir, comme quelqu’un trop sûr des lendemains. On croit sa petite vie peinarde, réglée, jusqu’au jour où tout dérape.
L’autre, elle avait beau jeu derrière la vitrine du magasin juste à côté de chez nous. Toujours à faire la belle avec ses grands yeux humides, sa manière bien à elle de pencher la tête sur le côté. Et puis faut reconnaître qu’elle est jolie. Alors évidemment, je ne pouvais pas lutter.
Je ne sais pas quand leur manège a commencé. Peu importe. Depuis quelques temps, je savais bien que nos tête-à-tête ne suffisaient plus à Sonia. Elle était comme une droguée en manque. Toujours la même en apparence, ses regards en douce dès qu’on sortait en disaient long. Combien de fois elle l’a reluquée, derrière sa foutue vitrine. Combien de fois j’ai eu l’impression de ne plus exister. Et pas moyen de l’éviter, l’autre était toujours là à se trémousser.
J’en ai fait des efforts, vous pouvez me croire. J’ai multiplié les petites attentions, les idées pour nous sortir de la routine. Tout ça n’a servi à rien. Hier soir avant son arrivée, je suis allée faire quelques courses à la supérette. J’avais l’intention de préparer un petit dîner sympa, avec des trucs qu’elle adore. Je nous imaginais déjà dans le canapé ensuite, à nous dire des mots tendres comme avant.
C’est au moment de rentrer que je les ai surprises. Elles étaient juste devant la porte en train de s’embrasser, Sonia serrait l’autre amoureusement dans ses bras. Ça fait un choc, je vous jure. Le pire, c’est quand elle m’a vue et m’a sourit tristement. Vous savez, avec ce genre de contrition dans le regard brillant, un léger haussement d’épaules comme si ce qui venait de se passer était inéluctable.
Je lui ai demandé une explication bien sûr, alors elle a baissé les yeux. Elle m’a juré que ça c’était fait comme ça, sans aucune prémonition de sa part, que ce n’était pas sa faute, que ça avait été plus fort qu’elle. C’était me prendre pour une imbécile, car tous ces petits riens qui auraient dû m’alerter me revenaient en mémoire. Quelle importance cela pouvait avoir, maintenant. Le mal était fait. Je n’avais même pas le courage de me foutre en rogne.
Qu’est-ce que vous auriez fait à ma place ? J’ai pris la petite chienne à peine sortie de l’animalerie des bras de ma femme, et je l’ai embrassée aussi. Cette fois c’est fait, c’est fini nous deux, on est trois à occuper l’appart.
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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 17:55
Sarkonsinistre veut que l’Europe reconnaisse ses origines chrétiennes. Alors parler au nom de la France ne suffit plus au petit homme, il lui faut toute l’Europe. Après le coup de la « discrimination positive », l’analyse ADN, le voici qui revêt son armure de Templier et empoigne la croix.
Il disait être le président de tous les Français, il l’est. Une réussite au moins auprès des Lepeniste, Devillieriste et consort. Une attitude débile et dangereuse, qui obligera les forces de l’ordre à se tenir sur le pied de guerre jour et nuit. On tombe encore dans le « travaillez plus pour gagner plus ». Le problème, c’est que les heures sup dans la police ne sont plus payées depuis des lustres.
Une guerre… peut-être ce qu’il souhaite le petit bonhomme. Allez savoir ! Le coup de la discrimination, un autre pas plus grand que lui nous l’a fait en 1933.
 
Arrête de te raser la moustache, retire la main de la boutonnière de ta vareuse, Sarkonsinistre ! On t’a reconnu.
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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 17:18
Alors chère Emile, les copines ne t’en ont pas fait trop baver en notre absence ? J’ai pris le temps de réfléchir à tes questions. Je n’ai pas fait « psycho » et malgré mon jeune âge (j’en vois qui rigolent, alors je suis née le 12 avril 1979. Si une de vous oublie cette date, je lui colle mon avocate aux fesses. Une image car certaines seraient trop contentes), je vais tenter de t’aider à y voir plus clair. D’abord un avertissement :
 
Tu as rencontré cette personne sur le Net, donc on peut présumer que tu ne l’as pas vue de tes yeux. Sache que le web est un formidable outil d’information, avec ses limites. Il est des personnes honnêtes et sincères, désireuses de s’ouvrir aux autres, d’apprendre à les connaître. Il existe aussi des prédateurs et des prédatrices. Tu peux, si l’envie est partagée, rencontrer cette femme. Un conseil cependant, choisis un endroit public (un café par exemple). Et quoiqu’on te dise, ne donne jamais tes coordonnées réelles sur le web (n° de tél. ou adresse perso).
 
Nous allons tenter de répondre maintenant, en prenant soin des mots pour ne pas semer le doute.
 
« Y aurait-il plus que de l'amitié ? »
 
Difficile à dire en l’état, je ne connais pas la teneur de vos échanges. Il arrive parfois que des sentiments se confondent, au point de semer le doute. L’amitié peut ressembler à l’amour. Un temps seulement, car les différences apparaissent vite. Alors donne-toi le temps de connaître cette personne, sans rien précipiter (dans un sens ou dans l’autre).
 
« Pourquoi fait-elle apparition des mes rêves ? »
 
La réponse qui me vient à l’esprit est ta solitude. Plusieurs centaines de kilomètres te séparent de ton copain. Internet donne l’impression de gommer les distances, donc tu regardes la personne qui te semble proche. Nous avons (les femmes en particulier) besoin de sentir une présence, d’être rassurées. Le vide affectif fait mal. Regarde les ados dans la rue : les garçons conservent une distance respectueuse, tandis que les filles se collent les unes aux autres, se tiennent par le bras ou la main.
 
« Une bisexualité ? »
 
Question très difficile. Je te demande de prendre autant soin à la lecture que moi à l’écriture. Il ne s’agit pas d’un avis personnel, car pour moi seule prime la liberté d’aimer qui on veut.
Dans notre Société, on reconnaît (acceptation réelle ou tolérance imposée par la loi) deux types de rapports : hétérosexualité et homosexualité. La bisexualité s’apparente à un désir sexuel. Les « têtes pensantes », qui imaginent tout savoir, admettent qu’une hétéro puisse céder à une pulsion de temps à autre, et avoir une relation charnelle avec une autre femme. Malheureusement, le manque de témoignages de celles aimant (sur un plan sentimental) des personnes des deux sexes empêche de se faire une idée plus honnête.
 
« Un fantasme que d'être avec une femme ? » « Une soudaine attirance pour les femmes ? »
 
Autant reformuler la question, afin de tenter d’y répondre. Ressens-tu une attirance sexuelle pour « cette » femme ? Ressens-tu une attirance sexuelle pour « les » femmes ? Te sens-tu attirée, sans envie de rapport sexuel ?
 
L’univers des fantasmes est si vaste, leur apparition si soudaine car si profondément enfouis dans notre subconscient, qu’un bouquin ne suffirait pas à en expliquer la teneur ou la raison d’être. Certains sont réalisables, d’autres non. Certains conservent leur magie même après un passage à l’acte, d’autres la perdent. Certains amènent des regrets, d’autre des remords. Tu dois plonger en ton « moi » le plus profond, afin de trouver la réponse.
Une soudaine (je dirais plutôt imprévue) attirance peut aussi se concevoir. L’orientation sentimentale (je n’aime pas, même si je l’emploie pour être comprise par tout le monde : orientation sexuelle, car c’est nous résumer à des corps, des enveloppes charnelles) n’est pas établie au départ ni pour toujours. La vie est une évolution, notre esprit en quête de « sa vérité », notre cœur en quête de « son osmose ». L’orientation sentimentale réussie est celle qui réconcilie le corps et le cœur.
Rien n’est définitif. Tu rencontres dans les blogs des personnes sûres de leur choix, lesbiennes ou hétéros. Mais combien d’indécises restent dans l’ombre, qui se posent les mêmes questions que toi.
Alors s’il s’agit d’un fantasme, tu peux rencontrer une personne avec qui passer à l’acte (attention tout de même à ne pas briser un cœur) ou continuer de rêver à ce qui serait si tu osais.
S’il s’agit d’une attirance plus profonde, ton choix influera sur ton existence pour toujours. Car même s’il n’est pas plus définitif que le premier, il t’amènera à une nouvelle perception de ton univers.
Je ne veux ni t’encourager ni te décourager, je ne m’en estime pas le droit. Le principal est que tu vives en harmonie avec toi-même.
 
« Pourquoi j'éprouve le besoin d'être à ses côtés ? »
 
La grande question, pour la fin. Interroge-toi sur tes sentiments réels envers ton copain. Tout ce que je vais en dire est à mettre au conditionnel, ne l’oublie pas.
Deux mois d’une relation à distance… est-ce l’idéal pour affirmer un amour sincère et sans faille ? Je ne le pense pas (mais je peux me tromper). Peut-être t’es-tu rapprochée de cette personne pour combler un vide, en pensant qu’entretenir une relation, sur le web, avec une femme ne représentait aucun risque de désir, d’attachement. Sauf que… tu donnes maintenant l’impression de ne plus savoir où tu en es. Pour cette raison, je ne crois pas trop au fantasme.
Il est possible que tu découvres, en présence d’autres femmes, une approche différente des sentiments (ni plus belle ni plus moche, juste différente). Un conseil, et un seul : ne lutte pas contre « tes évidences ». Il n’est mal ni d’être hétéro, ni d’être lesbienne. Il est juste dommageable de ne pas s’assumer, car on en paie les conséquences un jour. Chaque orientation sentimentale est belle si elle est vécue avec sincérité.
 
J’ai peut-être parlé longtemps pour faire du bruit, comme un moulin à vent désorienté dans la tempête. J’espère sincèrement t’avoir donné, non des solutions, au moins des outils pour te permettre d’y voir plus clair. Je reste à ta disposition, chère Emilie. Et n’oublie pas de nous prévenir de ton évolution personnelle.
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  • J'aime les femmes ? Et alors, ça aurait pu être pire.
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Inutile de  mentir, je n’aime pas tout le monde. Je déteste même certain(e)s . Je ne me rabaisserai cependant pas ici aux insultes et autres écarts de langage. On peut gueuler en restant polie, non ?

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